Le projet se présente sous la forme d’un agencement simple de containers de transports pouvant accueillir différents rassemblements, manifestations et expositions. Cette composition de containers se veut verticale, suivant une certaine ascension qui permet de visualiser le site suivant différents points de vues. L’usage des containers est une opportunité pour minimiser l’impact de l’intervention humaine dans ce site profondément naturel. En effet, il requiert une faible mise en œuvre d’installation et une grande facilité de démontage. Cette architecture brute à caractère industriel contraste fortement avec la nature sauvage et les ruines du lieu. Le projet a la volonté de marquer, à travers un signe fort, la présence de l’art contemporain dans la vallée de Montauban.
Cette installation s’implante telle une sculpture laissée dans son état d’origine se confrontant à une nature aussi brute qu’elle. Elle est constituée de 4 containers de 40 pieds (12 mètres de longueur) répartis sur 3 niveaux sous la forme d’un signe « + ». L’accueil, accessible directement depuis le site, se fait par le container du rez-de-chaussée. C’est depuis ce container que les visiteurs sont dirigés vers un escalier hélicoïdal permettant d’accéder à la zone d’exposition, au premier étage. Cet espace de 78m2 ouvert sur les extrémités de chaque container projette la vue vers l’extérieur. D’un côté, elle s’enfonce dans la forêt dense tandis que de l’autre elle s’étale sur un espace dégagé et lumineux, avec les ruines du site en arrière plan. La circulation verticale de l’escalier hélicoïdal, élément indépendant de l’ensemble de l’infrastructure, permet d’accéder à la zone bibliothèque. Ce dernier niveau, peut aussi bien servir d’extension à l’espace d’exposition. Il permet de profiter du paysage grâce aux terrasses situées de part et d’autre du projet. Chaque container a gardé sa couleur initiale et n’a été que très peu modifié. Seule, la création de quelques châssis pour l’accès ainsi que pour les prises de vues et de lumières a été envisagée.